lundi 7 septembre 2009

Comment tout à commencé

Ce site est pour garder le contact avec les proches et ami(e)s de la famille ChamBou durant notre aventure dans les mers du sud.

Le rêve à commencé avec des lectures sur des familles qui naviguaient dans des contrées exotiques, et des récits d’amis qui ont pris la décision de naviguer autour du monde.

À cette époque la famille ChamBou ne possédait toujours pas de voilier, et notre expérience se résumait à une croisière aux baleines où les enfants avaient été malades, ou comme Nathalie le dit en riant, “les enfants malades … non! Ils ont voulu appâter les baleines”.

C’est suite aux recommandations de Nathalie que j’ai été suivre un cours de voile. Quoi de mieux que le Fleuve pour apprendre à naviguer, je me suis donc inscrit à l’école de voile Le Barachois qui est situé à Matane.

Le capitaine-instructeur me recommande de prendre de la scopolamine contre le mal de mer avant mon départ de Montréal, je ne comprends pas pourquoi car j’ai une bonne résistance.

Après le ravitaillement le capitaine nous mentionne que depuis les 3 derniers jours le vent souffle à 30nd avec des pointes de 40nd, que nous voyagerons au près et que la mer sera formée. Par courtoisie je ne reprends pas le capitaine en lui expliquant que la hauteur du fleuve à ce niveau n’est que de 62 km de large.

Le capitaine nous demande de porter nos harnais en tout temps, sans doute a-t-il peur qu'un de ces deux clients tombe à l'eau pendant une manœuvre.

La sortie du port de Matane se passe bien, ça bouge un peu mais pas de problème, 10 minutes plus tard nous sommes dans les vagues, celles-ci ont 15 pieds et le rail est dans l'eau. Le capitaine va bien mais moi je commence à perdre un peu de mon enthousiasme, mais suis content d’avoir été courtois avec le capitaine et d’avoir évité le sujet concernant la largeur du Fleuve à ce niveau.

3 nautiques plus loin le capitaine me fait faire mon premier tac (c’est ici que je suis très content d’avoir fait mes lectures des Glénan) le voilier est toujours dans des vagues de 15pi et plus mais maintenant nous sommes à contre, mais pour le novice en moi ça veut tout simplement dire que les vagues entre dans le cockpit.

2 heures après le départ, le capitaine se porte toujours bien, moi, mon enthousiasme à pris le bord je crois qu’une vague l’a emporté. Malgré cela, je reste quand même impressionné. Je commence à prendre conscience qu’il pourrait y avoir du danger et demande soudainement au capitaine où sont les gilets de sauvetages, c’est alors qu’il m’explique très gentiment que l’automne (j’ai oublié de vous mentionner que nous sommes fin septembre 2007) donc que l’eau d’automne est de 3 à 4 degré Celsius brrrrrrrrrrrrrr….. et que si je tombe dans cette eau, disons le, dans cette eau FROIDE … il n’a qu’un délai d’environ 20 minutes pour me trouver et me hisser à bord. Toujours avec son sang froid, il ajoute qu’avec la mer actuelle, il doute qu’il pourrait avoir le temps de descendre la voile, partir le moteur et me retrouver dans le délai prescrit de 20 minutes. Voilà donc ce qui m’a réellement convaincu que le port du harnais était nécessaire.

3 heures après le départ, à ce faire brasser avec des vagues qui ne veulent pas diminuer, où est rendu mon enthousiasme déjà ??? Ah oui c’est vrai elle a pris le large il y a environ 1 heure. Mais qui vois-je pointer le bout de son nez??? Mais c’est… mais oui c’est le mal de mer. Il est bien encré et compte rester avec moi pour quelques temps, même si je frotte ma scopolamine depuis déjà un bout de temps le mal de mer aura le dessus sur moi qui suis … disons le … fait fort. Aviez-vous déjà pris conscience des vents … bien quand vous avez le mal de mer, les vents sont assez importants… oui, oui, je vous le dis, si un jour vous devez être malade sur un bateau, planifier les vents, ils doivent être dans votre dos.
La suite de cette aventure une prochaine fois….

Stephen - Capitaine